Comité organisateur du FSM 2024 – Katmandou
La 16e édition du Forum Social Mondial 2024 Népal (FSM 2024) est prête à se tenir à compter du 15 au 19 février 2024 à Katmandou, au Népal. Une délégation de plus d’une vingtaine de personne composée d’une vingtaine de jeunes de différents horizons, soutnu.es par Les organismes jeunesse internationaux du Québec (Lojiq), Katalizo, l’Association québécoise des organismes de coopération internationale, l’ONG Alternatives et le Réseau international d’innovation sociale et écologique (RÏSE) qui sont tous deux associés au Journal des Alternatives – une plateforme altermondialiste. Celui-ci présentera sur son site alter.quebec les contenus produits par la délégation. On trouvera ici le communiqué du comité organisateur à la veille du début de la rencontre.
Personne ne peut plus douter que les multiples crises se sont aggravées dans le monde entier. Les superpuissances et les institutions internationales orientées vers le marché, tel que l’OTAN, l’Union européenne, la Russie et les États-Unis, ainsi que le Forum économique mondial, ont noyé le monde dans une cacophonie de discours compétitifs de haine et dans un océan de guerres sanglantes, de nettoyages ethniques et de génocides, de désastres économiques et écologiques et d’injustices néocoloniales, soutenus par des gouvernements de plus en plus autoritaires.
La majorité de la population mondiale subit, d’une manière ou d’une autre, les conséquences de ces politiques désastreuses. La crise du coût de la vie touche la plupart des populations rurales et urbaines du monde. Les droits sociaux et démocratiques sont attaqués. La violence à l’encontre des femmes et d’autres groupes vulnérables de la société augmente.
Les inégalités atteignent des niveaux sans précédent, difficilement compréhensibles. La famine se répand et les sociétés risquent d’être déchirées en lambeaux. La démocratie risque de devenir une coquille vide influencée par le lobbying dans l’intérêt des riches et des entreprises plus que dans celui des citoyen.nes. Le réchauffement climatique, la perte de la diversité biologique, le manque d’eau et d’autres destructions environnementales nous affectent toutes et tous.
Nous, les organisations soussignées de l’«Assemblée des luttes et des résistances du Forum social mondial», avons décidé d’agir à l’échelle mondiale afin de contrecarrer par des moyens pacifiques les ambitions impériales et néocoloniales des superpuissances, des entreprises mondiales et des gouvernements autoritaires. La PAIX n’est pas seulement l’absence de guerres entre nations, mais aussi l’absence et la répression des droits humains universellement garantis, tels que la liberté d’expression, la dignité humaine, les droits des peuples indigènes, l’absence de racisme et de castéisme, le droit à l’acceptation de son identité ethnique, sexuelle ou autre, et un environnement vivable pour protéger les générations futures.
On assiste à une escalade des tensions entre les États et les blocs de pouvoir, ce qui conduit à une militarisation de la politique dans presque tous les domaines. Les voix indépendantes et la société civile voient leur espace limité ou sont ouvertement réprimées dans toutes les parties du monde. Elles sont considérées par les deux parties des grands conflits comme un danger, voire comme des agentes étrangères. Dans le même temps, l’extrémisme de droite, la xénophobie et le racisme progressent dans toutes les régions du monde. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une coexistence pacifique, d’un désarmement et de solutions constructives aux problèmes sociaux et écologiques au niveau local, national et entre les nations.
La seule possibilité qui nous reste pour faire face à ce désastre est une mobilisation mondiale de la société civile sur tous les continents et dans tous les domaines d’action. Nous avons besoin d’une lutte cohérente et simultanée pour la réforme urbaine et foncière, pour le droit à la ville et l’agroécologie. Le logement, l’énergie, l’eau, l’alimentation saine, l’éducation et les soins de santé doivent être fournis à toutes et tous. Nous avons besoin à la fois de résistance et de lutte pour des alternatives afin d’apporter la paix et la justice. Nous en avons besoin dans chaque communauté rurale, chaque municipalité et chaque ville du monde. Pour cela, il est nécessaire de produire non seulement une unité au niveau conceptuel, mais aussi une CONVERGENCE du plus grand nombre possible de mouvements sociaux et écologiques, autour d’un plan d’action commun qui établisse des priorités claires pour nos luttes dans un avenir proche.
Nous construisons une Assemblée mondiale permanente pour les luttes et les résistances qui vise à faire converger nos efforts communs. En 2024, nous voulons mettre l’accent sur la lutte commune sur les questions suivantes en rassemblant de nombreux mouvements : (des initiatives spécifiques seront ajoutées dans le processus de déclaration et à l’Assemblée à Katmandou). Nous ajoutons également un calendrier d’initiatives suggérées dans le même processus.
C’est pourquoi le Comité préparatoire de l’«Assemblée des luttes et des résistances du Forum social mondial» a décidé d’ouvrir la parole à toutes les organisations dans le cadre du prochain Forum social mondial à Katmandou, au Népal. Les propositions soumises à cette Assemblée doivent être concrètes, orientées vers l’action et ouvertes à tous les mouvements sociaux et écologiques du monde au niveau mondial.
Veuillez écrire vos suggestions pour une déclaration commune ainsi que pour le plan d’actions communes (PAC) à l’adresse électronique suivante : worldsocialassembly@gmail.com pour le comité préparatoire de la «Assemblée mondiale des luttes et des résistances du Forum social mondial».
- Luttes communes possibles : en 2024, nous insistons sur la nécessité de faire face à la militarisation et aux guerres en appelant à un cessez-le-feu et à des pourparlers de paix dans toutes les circonscriptions actuelles.
- Nous appelons en particulier à une mobilisation mondiale pour mettre fin au génocide et au nettoyage ethnique de la population palestinienne de Gaza, en soutien à la décision de la CPI.
- Nous soutenons également l’union des mouvements pour la paix, la justice et le climat dans un appel commun pour une journée mondiale d’action sur les dépenses militaires et l’appel pour la paix et la justice climatique. D’autres initiatives d’action seront ajoutées.
