Anonyme, tiré de L’Intifada électronique, 15 juin 2018
Les défenseurs des droits humains sont rarement d’accord avec Donald Trump et son entourage. Pourtant, cette semaine, je me suis fait l’écho d’un point de vue exprimé par Jason Greenblatt, un envoyé du Moyen-Orient pour le président américain. Pour des raisons très différentes de celles qu’il a citées, je suis arrivé à la même conclusion que Greenblatt : le peuple palestinien mérite mieux que l’Autorité palestinienne.
En juin dernier, une manifestation était organisée par des Palestiniens ordinaires qui s’opposent à la manière dont l’Autorité palestinienne (AP) aborde la crise à Gaza.
Dès les premiers stades de la manifestation, la police antiémeute travaillant pour l’AP a attaqué ses participants. Ils ont battu des manifestants, en prenant un certain nombre d’entre eux en détention. J’ai vu un policier anti-émeute – son visage couvert d’une cagoule – lançant une grenade assourdissante vers la foule.
Après environ une heure, des groupes de voyous et la police secrète dispersés parmi la foule ont repris la tâche de réprimer la protestation.
Les voyous en question portaient des chapeaux, s’identifiant comme des partisans du Fatah, le parti dominant l’AP.
La police secrète dans la foule était facile à repérer, si vous les recherchiez. C’étaient des hommes avec de gros muscles qui surveillent tout le monde. La police secrète pouvait être vue en signalant des individus aux voyous avec les chapeaux du Fatah. Si des individus s’opposaient à l’arrestation de ces voyous, ils étaient battus. Aucun des voyous n’avait l’air plus de 25 ans.
D’autres manifestants ont été frappés et giflés à la tête. Un homme avait sa chemise complètement arrachée par les voyous avant qu’ils ne le remettent à la police anti-émeute.
De nombreux manifestants ont été rassemblés et placés dans des camionnettes qui attendaient près de la place Al-Manara dans le centre-ville.
Plus tard, j’ai appris que les manifestants qui avaient été rassemblés ont été conduits aux commissariats de police et au quartier général de la division « sécurité préventive » de l’AP.
La police travaillant pour l’Autorité palestinienne est financée et formée par l’Union européenne et les États-Unis. Un objectif clé de cette formation est de s’assurer que l’AP travaille dans l’intérêt d’Israël.