Une famille de la communauté Ka'apor d'Amazonie @ photo Marie-Josée Béliveau
Kammoun Nassib, journaliste tunisien, collaboration spéciale

 

Entre août 2024 et mai 2025, la déforestation au Brésil a bondi de 9,1 %, avec une explosion de 92 % pour le seul mois de mai, selon l’Institut national de recherches spatiales (INPE). Chaque hectare perdu n’est pas qu’un chiffre : ce sont des forêts disparues, des espèces effacées et des communautés autochtones forcées de survivre face à la destruction de leurs terres.

Pourtant, alors que le monde se réunit à la COP30, les véritables gardiens et gardiennes de ces écosystèmes — les peuples autochtones — sont presque absent.es des débats officiels. Et c’est une tragédie, car leurs territoires enregistrent des taux de déforestation jusqu’à six fois inférieures à ceux des zones non protégées. Ignorer leur savoir ancestral et leur engagement, c’est condamner la planète à l’échec climatique.

Derrière chaque hectare détruit se cachent une vie humaine, des traditions millénaires et un patrimoine naturel irremplaçable. Ces peuples ne demandent pas la charité : ils réclament d’être reconnus comme partenaires essentiels dans la lutte contre la crise climatique. Leur inclusion est non négociable si la COP30 veut que ses promesses deviennent réalité.

Le temps des discussions abstraites est terminé. La planète brûle, les forêts tombent, et les communautés autochtones crient pour être entendues. La COP30 doit agir maintenant, avec ces populations au cœur des décisions, ou le monde entier paiera le prix fort.