Kammoun Nassib, collaboration spéciale
Un jour peut-être, les enfants n’iront plus à l’école. Ils apprendront depuis leur salon, guidés par une intelligence artificielle capable de personnaliser chaque leçon selon leur niveau, leurs émotions et leurs rêves. L’IA sera le professeur parfait : inépuisable, précise, disponible 24 h/24. Mais l’école n’est pas qu’une transmission de connaissances : c’est la rencontre humaine qui forge la pensée critique, la tolérance et la citoyenneté. Une machine peut instruire, mais elle ne peut éduquer.
L’IA révolutionne aussi la médecine. Elle analyse des données complexes, détecte précocement des maladies et guide les diagnostics. Pourtant, cette avancée a un revers : l’usage prolongé des écrans et la sédentarité qu’ils entraînent favorisent les maladies cardiovasculaires et fragilisent notre santé. La technologie peut accompagner la vie, mais elle ne doit jamais la remplacer.
Le vrai danger n’est pas que l’IA remplace l’école ou l’hôpital, mais qu’elle efface le lien humain et collectif qui relie le savoir à la conscience. Sans cadre éthique, nous risquons de créer des individus instruits, mais sans mémoire, connectés, mais isolés, savants, mais dépourvus de repères moraux et corporels.
L’école et la médecine doivent se réinventer avec l’IA, sous contrôle humain et éthique. Alors seulement, le progrès technologique pourra devenir une renaissance : savoir, esprit critique et vitalité physique se nourrissant des machines et des interactions humaines. Sinon, il ne restera qu’une illusion froide et solitaire de connaissance et de soin.









